Voir Paris avec Atget et Revoir Paris avec Cartier-Bresson
Atget jusqu’au 19 septembre 2021
PARIS (75)- Fondation Cartier-Bresson
Cartier-Bresson jusqu’au 31 octobre 2021
PARIS (75) – Musée Carnavalet
Deux expositions coordonnées et complémentaires… deux artistes en miroir. Voilà ce que nous proposent le musée Carnavalet (qui rouvre après quatre ans de travaux) et la Fondation Cartier-Bresson.
Un drôle de chassé-croisé des collections et une belle occasion de s’intéresser à l’œuvre et à l’influence d’Eugène Atget (1857-1927), revendiquée par Cartier-Bresson (1908-2004).
Au début du XXe siècle, c’est le Paris d’Eugène Atget, ce pionnier de la photographie qui nous a laissé un témoignage rare, précieux, d’un vieux Paris aujourd’hui disparu. Quand il y avait encore des fermes rue Saint-Jacques, quand La Bièvre coulait encore à ciel ouvert, quand les ouvriers s’endimanchaient pour les photos, quand les filles rivalisaient d’élégance, quand les Romanichels peuplaient les fortifications et la “zone”, quand les passants n’étaient encore que des ombres fantomatiques, quand les rues de ce Paris, noir et insalubre, grouillaient de mille vies, piaillaient de mille cris, que les gens vivotaient de mille petits métiers… Ce n’est déjà plus le Paris des Misérables mais c’est encore bien celui de Victor Hugo.
Ces trois décennies de clichés sont évidemment une source inépuisable d’information pour les architectes qui s’efforcent de préserver et de valoriser le patrimoine parisien.
Henri Cartier-Bresson, fondateur entre autres de l’agence Magnum, est un photographe que l’on ne présente plus. Et Carnavalet lui rend hommage en exposant des photos de Paris qu’il a arpenté toute sa vie, à son compte, à son rythme. Ce sont dans doute les plus personnelles, les plus libres, car elles ne répondent, chose rare, à aucune commande.
En 1929-1931, il s’intéresse lui aussi au vieux Paris et rend un hommage appuyé à son maître Eugène Atget…
Pour autant les deux œuvres ne sauraient se confondre.
Chez Atget, même s’il porte un regard tendre sur ses rares personnages, Paris semble désert et l’humain inexistant (il faut dire que les temps de pose, interminables à l’époque, ne permettent pas “d’imprimer” les figurants)… au contraire, chez Cartier-Bresson, l’humain est au cœur, au centre de la photo… Il en est l’objet, le sujet. Avec un regard toujours tendre mais aussi décalé, voire surréaliste.
Ce Paris-là, disparu lui aussi, nous paraît tellement plus riant, tellement plus joyeux. Cartier-Bresson aimait capturer l’instantané. Des photos prises sur le vif, non recadrées, non retouchées…
Les deux se rejoignent dans l’insolite et le sens du détail, cette affection pour les petites gens du Paris populaire… N’oublions pas que Cartier-Bresson était avant tout un photographe engagé, militant et marqué à gauche…
Et ses photos en témoignent, comme cette incroyable série de photos de la Libération de Paris, retrouvée dans une boîte à biscuits et publiée en 1969 seulement !
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